Le Dr Jean Claude Moati s'est entretenu avec Cécile Thibert, dans les pages du figaro santé, sur l'aponévrosite plantaire.

Publié le 29 Novembre 2024 -

Le Dr. Jean-Claude Moati s'est entretenu avec Cécile Thibert, dans les pages du figaro santé sur l'aponévrosite plantaire. C'est l'occasion pour l'institut du pied et de la cheville de revenir sur cette douleur persistante du talon, qu'on appelle aussi la talalgie ! 

L'aponévrosite plantaire, souvent appelée "épine calcanéenne", est une pathologie fréquente qui affecte environ une personne sur dix au cours de sa vie . Cette condition se manifeste par une douleur intense au niveau du talon, aggravée par la marche ou le simple fait de se tenir debout. Elle est particulièrement répandue chez les amateurs de course à pied, les personnes en surpoids et les professionnels contraints de travailler debout ou de porter des charges lourdes.

Contrairement à une croyance répandue, l'épine calcanéenne n'est pas à l'origine de la douleur, mais plutôt une conséquence de l'aponévrosite plantaire . Cette dernière est une inflammation de la fascia plantaire, un tissu conjonctif qui relie le talon aux orteils). Les symptômes incluent une douleur matinale au réveil, une sensibilité accrue au toucher et une raideur du pied.

Le diagnostic de l'aponévrosite plantaire repose principalement sur l'histoire clinique et l'examen physique. Des examens complémentaires, tels que l'échographie ou l'IRM, peuvent être nécessaires pour écarter d'autres causes de douleur. Le traitement de cette condition varie en fonction de la gravité des symptômes et peut inclure des thérapies conservatrices telles que des anti-inflammatoires, des orthèses plantaires et des exercices de renforcement musculaire.

Pour les cas plus sévères, des traitements plus invasifs peuvent être envisagés, tels que les injections de corticostéroïdes ou la chirurgie. Il est également recommandé de porter des chaussures avec un bon soutien de la voûte plantaire et d'éviter les activités qui aggravent la douleur.

Environ 90 % des patients voient leurs symptômes s'améliorer avec des traitements conservateurs dans les six mois. Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement adapté.